Se soigner peut rapidement représenter un coût important, notamment quand on doit effectuer une avance avant remboursement avec un budget très serré. Pour autant, si on connait bien le système de santé et qu’on anticipe un peu, on peut quand même limiter le coût de la santé !
Voici les différentes étapes pour économiser sur sa santé.
Être bien protégé
Cela commence par la Sécurité sociale et la complémentaire santé étudiant. Cela peut parfois sembler être un coût superflu, quand on a peu de problèmes de santé. Pourtant cela est bien utile en cas de pépin (par définition, imprévisible) et il ne faut pas le négliger. Plusieurs aides existent pour l’acquisition d’une complémentaire santé : des aides régionales (type chèque santé en Ile de France) mais aussi des aides nationales (ACS ou CMU-C). les aides nationales sont souvent peu accessibles aux étudiants, le plafond de revenus est trop élevé et les critères impliquent souvent une rupture familiale. Cependant il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de sa Sécurité sociale, elle pourra vous aider à faire votre dossier de demande.
Mettre à jour sa carte vitale
Tous les jeunes reçoivent à 16 ans une carte vitale. Il faut la mettre à jour dès qu’il y a un changement de situation. Le passage à la Sécurité sociale étudiante s’effectue le 1er octobre de l’année universitaire : à partir de cette date, vous pouvez vous rendre en pharmacie, chez le médecin ou dans votre centre de Sécurité sociale pour faire la mise à jour sur une borne prévue à cet effet. En cas de problème, il faut tout de suite alerter votre Sécurité sociale qui fera le nécessaire pour ouvrir vos droits.
Effectuer sa déclaration de médecin traitant
Celle-ci est obligatoire pour être correctement remboursé. Le médecin traitant constitue la porte d’entrée dans le système de santé. En cas de non déclaration, la part prise en charge par la Sécurité sociale sera moins importante. Attention : le médecin traitant n’est pas forcément celui qu’on consulte à chaque fois : quand on est en déplacement, en vacances ou en cas de consultation du médecin de garde, il faut demander au médecin de préciser sur la feuille de soins qu’il s’agit d’une consultation exceptionnelle ou hors du domicile habituel pour bénéficier des remboursements.
Respecter le parcours de soins coordonné
Depuis 2004, il faut obligatoirement être orienté par son médecin traitant pour pouvoir consulter un médecin spécialiste. Seules quelques spécialités sont encore en accès direct : les dentistes, les dermatologues, les gynécologues et les ophtalmologues. En cas de non respect du parcours de soins, des pénalités financières sont appliquées sur les remboursements de la Sécurité sociale.
Vérifier le type de convention de son médecin
Il existe deux types de médecin : ceux qui sont conventionnés avec l’Assurance maladie en secteur 1 et ceux qui sont conventionnés en secteur 2. Les médecins conventionnés en secteur 1 pratiquent les tarifs réglementés de l’Assurance maladie : avec la Sécurité sociale et une mutuelle, la consultation est prise en charge (sauf les 1€ de la franchise médicale). Les médecins conventionnés en secteur 2 pratiquent des tarifs plus ou moins libres : même avec la Sécurité sociale et une complémentaire santé, une partie (plus ou moins importante) de la consultation reste à la charge du patient.
L’exemple de la consultation chez un généraliste : 23€, dont 16€ pris en charge par la Sécurité sociale et 6€ par la complémentaire santé, 1€ de franchise médicale. En secteur 2 : une consultation à 30€, dont 16€ pris en charge par la Sécurité sociale et 6€ par la complémentaire, restent à la charge du patient : 1€ de franchise médicale et 7€ de dépassement d’honoraires, soit 8€ au total !
Bénéficier du tiers payant
Les pharmacies, certains médecins et les centres de santé pratiquent le tiers payant. Ça veut dire que le patient n’avance pas les frais, le professionnel de santé se fait rembourser directement par la Sécurité sociale et la complémentaire santé. Pour en bénéficier, c’est mieux d’avoir une carte vitale à jour mais pas obligatoire : une attestation d’affiliation à la Sécurité sociale et d’adhésion à une complémentaire santé suffit normalement. Les bénéficiaires de la CMU et de la CMU-C ont accès de droit au tiers payant : il ne peut pas leur être refusé !
Le bon plan
Les centres de santé ! en consultant en centre de santé on est sûrs de pouvoir bénéficier du tiers payant et du secteur 1. Il y en a sur certaines universités (où on peut se rendre même sans être inscrit dans l’établissement) et la plupart des villes ont des centres de santé municipaux. Ils regroupent souvent plusieurs spécialités donc cela permet de faire toutes ses consultations au même endroit.
Enfin, pour des informations sur la santé, il faut se rendre à la médecine scolaire ou à la Médecine Préventive Universitaire de son établissement. Par exemple, ils ont souvent une liste des médecins en secteur 1 à proximité de l’établissement, ce qui peut être très pratique quand on ne connait pas de médecins proches.